Onager dunecrawler, les pattes dans l’eau

Petit dernier issu de mon début de collection Warhammer 40k, un Onager Dunecrawler vient de déployer ses quatre pattes. J’avais envie de tester une figurine un peu plus compliquée, et qui laisse de la place pour faire un gros socle : le fait que ce char soit « suspendu » en faisait donc un choix particulièrement intéressant. De ce que j’en comprends, dans sa configuration « Icarus », c’est un véhicule de soutien d’arrière-ligne assez équilibré, et un bon anti-aérien – c’est donc un bon ajout à ma petite armée.

J’ai eu le plaisir de découvrir en le construisant que le véhicule en lui-même est partiellement articulé. En effet, ses quatre pattes ne sont pas figées et possèdent un bon degré de mobilité permettant de les disposer de manière asymétrique sur le socle. J’ai voulu profiter de cette petite particularité pour faire un socle un petit peu différent…

 

L’eau des pâtes Les pattes dans l’eau

C’est le petit plus que j’ai voulu apprendre avec ce véhicule : faire de l’eau. En l’occurrence, de l’eau calme, comme celle qui s’écoule dans un petit ruisseau presque à plat (je commence par simple). Pour ce faire, je me suis procuré un produit Vallejo dénommé « Still water ». Il existe moult autres produits de ce genre dans le commerce, j’ai choisi celui-ci en partie parce que j’ai trouvé assez de documentation vidéo dessus. On verra par la suite que ce produit vaut ce qu’il vaut (une quinzaine d’euros).

C’est un peu le même travail que pour le socle de mon Armiger warglaive, avec une étape en plus. J’ai d’abord formé un relief (carton plume et milliput) autour de la zone à mettre en eau, avec des pentes douces vers le creux. Le fond de la rivière a été habillé avec des cailloux de différentes granulométries, en commençant par le plus « massif » plutôt au centre, là où l’eau sera la plus profonde. J’en ai volontairement mis quelques-uns d’assez massifs afin qu’ils pointent hors de l’eau.


Côté peinture, je peins et éclaircis d’abord l’ensemble des rochers en nuances gris, puis j’en choisis quelques-uns que je traite dans des nuances de brun ou crème : les cailloux qui forment le lit d’une rivière ont été charriés de différents endroits en amont et déposés au gré du hasard, d’où une certaine diversité de natures, et donc de couleur. Un coup de lavis Coelia greenshade (GW) simule assez bien la microflore qui s’accroche aux rochers sous l’eau. Il est important que le fond soit parfaitement terminé avant de couler la texture : il n’y a plus de retour en arrière !

Arrive alors le moment décisif où j’ai dû « cloisonner » le socle de manière à ce que le liquide ne coule pas partout à l’application. Avec les moyens du bord, j’ai appliqué au long de mes ouvertures de rivière des bandes plastifiées (emballage de lames de rasoir) pour faire un obstacle lisse au liquide et de l’adhésif pour colmater le tout. Je pensais que le ruban adhésif contiendrait aisément l’eau et que les plaquettes plastiques permettraient d’avoir un retrait net et sans bavure. J’avais à moitié raison.

En effet, je retire ce petit enseignement : il est compliqué d’essayer d’endiguer des ouvertures qui ne sont pas plates. Mon adhésif (bande plate) n’épousait pas bien la courbe du socle, induisant des ouvertures locales où le liquide s’est écoulé sur ma table de travail. De plus, l’adhésif a eu tendance à perdre son pouvoir adhérant en étant détrempé. Ces ouvertures, à force de remplissage-séchage, ont fini par se boucher, mais pas mal de liquide a été perdu. A moins d’utiliser un matériau malléable comme du mastic (difficile à retirer), je ne vois pas comment j’aurais pu faire mieux.

J’ai vu dans diverses vidéos qu’il est recommandé de mettre une pointe de peinture dans le liquide pour teinter l’eau. Dans mon cas, j’ai appliqué dans mon pot de résine trois fois rien de Skarskin green (GW) avec la pointe d’un cure-dents. Lorsque j’ai versé le liquide (après un bon mélange) dans mon socle, le rendu paraissait homogène. Cependant, en séchant, la peinture tendait à faire « des fils » dans mon eau, avec un rendu décevant. Ce fut un mal pour un bien, puisque après plusieurs couches de produit, l’effet indésirable n’était plus visible et le fin fond de la rivière parait légèrement turbide.

Autre constat assez immédiat : ce produit se rétracte énormément en séchant. J’estime que le rétrécissement est de l’ordre du tiers de l’épaisseur. De ce fait, j’ai dû appliquer de très nombreuses couches (10?) pour arriver à une épaisseur d’eau convenable – avec un temps de séchage de plusieurs heures entre chaque couche, autant dire que ce fut long. Aussi, la rétractation laisse un « creux » à l’intérieur de la surface qu’il faut compenser un peu comme on peut, et le résultat ne paraît un peu chaotique en termes de relief (ce qui n’est pas très grave ici, étant donné que c’est un filet d’eau sur des pierres inégales). Des commentaires que j’ai pu lire ici et ailleurs, des produits d’autres gammes n’ont pas ce problème. A priori, il est également impossible de modéliser des écoulements ou des éclaboussures avec ce produit, mais c’est une autre histoire…

Somme toutes, après pas mal de couches de produit (étalées sur plusieurs jours), le rendu est relativement lisse et sans grand éclat, mais fait le travail : j’ai bel et bien des rochers pris sous un liquide (et aussi quelques feuilles, au passage).

Pour le reste de la finition, rien de bien nouveau par rapport à mes habitudes, si ce n’est le cercle de pierres – qui porte une référence à une ancienne série policière de l’été…

 

C’est pas complètement fini…

En effet, il manque pour l’heure quelques petites finitions, et surtout de l’usure (domaine où je ne connais quasiment rien). Quand je trouverai un peu de temps à lui accorder, je reprendrai les armes pour faire un effet « chauffé » sur le métal des canons, et je ferai en sorte qu’on puisse changer sa configuration à l’aide d’aimants. Mais, pour l’heure, j’ai voulu laisser en l’état une figurine déjà largement prête à jouer pour me lancer dans une petite nouveauté… 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Back to Top